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Lectures
27 mars 2012

Le chiendent, de Raymond Queneau

Titre: Le chiendentimages85

Auteur: Raymond Queneau

Année: 1933

Edition: Folio

Nombre de pages: 432

Quatrième de couverture:

Depuis qu'elle avait vu un homme écrasé, vers les cinq heures de l'après-midi, devant la gare du Nord, Mme Cloche était enchantée. Naturellement elle disait qu'elle n'avait jamais vu une chose plus horrible que ça; et il devait en être ainsi, car le pauvre Potice avait été soigneusement laminé par un autobus. Par une série de hasard soignesement préparés, elle se trouva assise, vers la même heure, en face du même endroit, à la terrasse d'un café qu'une bienheureuse coïncidence avait justement placé là. Elle commanda-t-une camomille, et patiemment, attendit que la chose se renouvelât.

Mon avis:

J'ai dû lire ce livre pour un cours de fac. Oui, encore. Et toujours pour le même prof. Enfin bref, toujours le même apriori pour les livres obligatoires. Sauf que cette fois-ci, j'ai vraiment été déçu par ce livre. Je n'avais jamais entendu parler de cet auteur (honte à moi!), ni de ce livre.

Le seul point positif que j'ai trouvé, est que cette histoire aurait pu être intéressante si elle avait été écrite d'une autre façon. C'est l'histoire des personnes qui vivent dans la banlieue parisienne et qui, à force de commérages, inventent des histoires à partir de faits qu'ils ont vu.

Les points négatifs, c'est qu'il y a vraiment beaucoup trop de personnages, donc beaucoup de confusions, et je trouve qu'il y a un mélange abusif entre le langage soutenu, l'argot et l'expression orale. J'ai vraiment eu du mal à m'y faire. J'ai donc mis beaucoup de temps à le lire et je ne passais pas de bons moments, c'était limite une punition. Un cauchemar.

Mais pour ne pas rester sur cette mauvaise impression, je vais quand même essayer de lire d'autres livres du même auteur. Donc si vous avez lu un livre de Raymond Queneau qui vous a plu, dite le moi en commentaire. Je suis preneuse :)

Citations:

  • La silhouette, elle, arriva à Obonne. La femme avait préparé le bouffer; elle aussi travaillait dans un bureau. Le sous-chef la bloquait tout le temps dans les petits coins et le chef faisait de même. A peine sortie de leurs mains, elle passait à celles du métro.
  • Ces Messieux, emphatiques comme des titres de noblesse, remplaçaient les gifles qu'on n'osait distribuer, craintes qu'on ne les rendît.
  • En dehors des plaisirs solitaires qui absorbaient une partie considérable de ses loisirs, il n'aimait pas grand-chose, ne collectionnait rien et lisait peu.
  • Le chien du notaire est un caniche blanc, répondant au nom de Jupiter. L'intelligence de Jupiter est grande; si son maître avait eu le temps, il lui aurait appris l'arithmétique, peut-être même les éléments de la logique formelle, sophisme compris. Mais ses occupations l'ont obligé à négliger l'instruction de Jupiter qui ne sait qui dire ouah ouah de temps à autre et s'asseoir sur le derrière pour obtenir un bout de sucre. Cependant, si l'on peut douter de l'étendue de ses connaissances, on ne peut qu'admirer le soin qu'il prend de sa personne. Car pour le chic, il ne se refuse rien. Tondu à la lion, il fait la belle patte dans un rayon de quinze mètres autour de la maison notarial. Plus loin, d'énormes bêtes, jalouses de son élégance, le menacent de leurs crocs vulgaires et mal élevés.
  • Elle imagina ce qui pourrait lui arriver: un vagabond qui la violerait, un voleur qui la tuerait, un chien qui la mordrait, un taureau qui l'écraserait; deux vagabonds qui la violeraient, trois voleurs qui la tueraient, quatre chiens qui la mordraient, cinq taureaux qui l'écraseraient; sept vagabonds qui la mordraient, huit voleurs qui l'écraseraient, neuf chiens qui la tueraient, dix taureaux qui la violeraient. Une grosse chenille qui lui tomberait dans le coup; une chauve-souris qui dans l'oreille lui crierait ouh! ouh!; un oiseau de nuit qui lui crèverait les yeux et les enlèverait des trous. Un cadavre au milieu du chemin; un fantôme lui prenant la main; un squelette mangeant un morceau de pain.
  • Les mots aussi sont des objets fabriqués. On peut les envisager indépendamment de leur sens.

Ma note: 3/10

 

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Commentaires
A
Dommage que le sujet du livre vous ait échappé. Peut-être est-il trop philosophique ? Il s'agit de l'histoire de quelqu'un qui du néant accède à l'existence — ou croit y accéder — puis retombe dans le néant. La construction du roman est d'ailleurs circulaire (la première phrase est la même que la dernière). Le point culminant, au milieu, est un monologue sur l'être qui ressemble au discours de la méthode de Descartes (le projet de Queneau au début était de faire une traduction en langage courant de ce discours de la méthode). Essayez le le relire en pensant à ça.
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